menu

Traitements enfants

  • >Âge

    À quel âge consulter un orthodontiste ?

    Lors des bilans dentaires gratuits à 6 et 9 ans le praticien vous signalera un éventuel problème orthodontique. Vous pouvez aussi consulter de vous-même un orthodontiste.

    Chez l’enfant, pour que le traitement orthodontique soit le plus efficace et le plus court possible, il est important d’intervenir au bon moment, ni trop tôt ni trop tard.

    Le moment idéal pour une première consultation survient à l’âge où les incisives définitives font leur apparition en bouche, vers 7-8 ans.

    Avant 7 ans

    Un traitement d’orthodontie est possible dès que la première molaire permanente est apparue, parfois même lorsqu’il n’y a que des dents de lait.

    Vers 4-5 ans, les traitements sont rares. Mais si votre enfant présente déjà un gros décalage entre les deux mâchoires, il pourra être pris en charge dès cet âge-là. Le traitement se fera à l’aide de petits appareils amovibles.

    Un premier contact peut s’avérer utile pour détecter des problèmes liés à de mauvaises habitudes fonctionnelles (respiration par la bouche, interposition linguale) ou comportementales (succion des doigts, de la tétine) et déterminer avec plus de précision l’âge de mise en place d’un traitement.

    Le pouce ou la tétine doivent impérativement être abandonnés au terme de cette période.

    Entre 7 et 11 ans

    A partir de cet âge, un traitement orthodontique peut être entrepris pour corriger les décalages des bases squelettiques sur lesquelles reposent les arcades dentaires. Il s’agit de profiter de la croissance du patient pour, par exemple, élargir un palais trop étroit ou réduire un décalage entre les 2 mâchoires.

    De petits appareils orthodontiques souples, appelés éducateurs fonctionnels, permettent de retrouver une respiration par le nez et une meilleure position de la langue, permettant aux mâchoires de mieux grandir et donc aux dents définitives de mieux pousser.

  • >La succion

    La succion du pouce, de la tétine ou de la langue

    Faut-il intervenir ?

    Le nouveau-né puis le nourrisson éprouvent le besoin inné, instinctif de téter, de sucer, et ceci pas seulement pour se nourrir. En dehors des tétées et de toute sensation de faim, bébé s’agite, trouve ses doigts ou cherche autour de lui quelque chose à suçoter, puis s’apaise.

    On distingue la succion nutritive (sein, biberon) et la succion non-nutritive (pouce, tétine, doudou).
    Par ailleurs la période d’éruption des dents s’accompagne d’un fort besoin de sucer et de mordiller.

    La succion est une nécessité et une source d’intenses satisfactions.

    Pouce ou tétine ?

    Depuis une bonne dizaine d’années l’usage de la tétine est en recrudescence.
    Mais son utilisation peut être plus nocive que celle du pouce. En effet elle demande un effort de succion plus intense. La peur de la perdre, si elle tombe, fait que l’enfant s’y accroche d’autant plus.
    Par ailleurs la tétine est un objet « valorisé » puisque donné par sa mère.

    Souvent l’enfant qui suce son pouce ou son doigt ne fait que le caresser de la langue. C’est ce que l’on observe lorsque dans son sommeil, il le laisse tomber. Sentir qu’il peut retrouver son pouce comme il le veut lui permet de l’abandonner plus facilement.

    N.B. L’on constate une utilisation inappropriée du mot orthodontique en parlant des tétines. Une tétine ne traite pas les dents, ne les redresse pas. Elle n’a de valeur ni « physiologique » ni « orthodontique ».

    Quand la succion « nécessité » se prolonge en succion « habitude »

    Comment intervenir ?

    L’âge conseillé pour lui faire perdre cette habitude se situe autour de 2/3 ans. L’enfant développe alors ses champs d’intérêt et d’investigation. Il marche, s’exprime, a des contacts avec d’autres
    enfants, entre à l’école.
    Jusqu’à 4 ou 5 ans, il peut être admis de sucer son pouce. Au-delà, il est souhaitable de commencer à en parler avec l’enfant.

    Indépendamment d’impact éventuel sur les dents, pouce ou tétine gênent la route de la communication : l’on ne peut pas parler la bouche pleine !

    Quelques éléments clés pour l’accompagner :

    • Choisir une période favorable en évitant les moments de changements familiaux
    • Prévoir une période de préparation et d’information : pas d’interdiction brusque
    • Présenter l’arrêt de la succion comme une avancée, une « promotion ». Projeter l’enfant dans l’avenir
    • Substituer un autre plaisir à celui de sucer son pouce (lui lire une histoire...)
    • Être vigilant lorsqu’il suce son pouce parce qu’il est désoeuvré, ou si vous constatez un lien automatique (télévision/pouce...)
    • Encourager les efforts et souligner les réussites
  • >Orthopédie et Orthodontie fonctionnelle

    Orthopédie

    Elle consiste à utiliser des appareils qui vont générer des forces permettant d’accélérer ou de ralentir la croissance insuffisante ou excessive d’une mâchoire.

    Les appareils peuvent être fixes (disjoncteurs) ou amovibles (activateur, plaques d’expansion)

    Orthodontie fonctionnelle

    L’objectif de l’orthodontie fonctionnelle est de rétablir un équilibre au niveau du couloir dentaire situé entre lèvres, joues et langue et de favoriser ainsi une croissance faciale harmonieuse.
    Les appareils utilisés aident à la correction des mauvaises habitudes de respiration, déglutition, mastication et posture.
    Un appareil est dit « fonctionnel » quand il fait travailler les muscles sans générer de force par lui-même.

    Correction des troubles fonctionnels :

    • respiration par la bouche / ronflement
    • succion tardive du pouce
    • persistance de la déglutition infantile (la langue passe entre les dents)

    Avec leurs conséquences :

    • dents en avant
    • mauvaise fermeture des mâchoires ou absence de contacts
    • maxillaire trop étroit
    • décalage transversal des mâchoires
    • chevauchement des dents
    • troubles de l’élocution

    L’orthodontie fonctionnelle a aussi pour but d’éviter d’enlever des dents définitives à l’adolescence, et de limiter les récidives après un traitement avec des bagues.
    Ces récidives sont inévitables si la cause fonctionnelle de la déformation n’a pas été rééduquée auparavant.
    Les appareils utilisés sont essentiellement des éducateurs fonctionnels, gouttières souples dont le choix varie en fonction de l’âge de l’enfant et de la correction souhaitée.

  • >Appareils les plus fréquents

    Disjoncteur inter-maxillaire

    Deux bagues sont fixées autour de deux molaires (de lait ou définitives) et sont reliées par une structure rigide entre le palais et la langue.
    Un vérin d’expansion doit être tourné tous les jours pour écarter la suture (zone de croissance) au milieu du palais qui sépare les deux moitiés du maxillaire et qui n’est entièrement ossifiée que vers 12-13 ans.
    Le maxillaire va pouvoir s’élargir, ce qui permettra un gain de place et une meilleure respiration par le nez.

    Il y a une gêne à la mastication, à la déglutition et à l’élocution qui dure 3-4 jours environ. La nourriture doit être un peu plus molle pendant cette période, et coupée en plus petits morceaux.

    Les bonbons collants doivent être supprimés pour éviter un décollement des bagues.

    Plaques d'expansion

    Un vérin d’expansion médian permet d’élargir doucement les mâchoires pour permettre aux dents définitives de mieux trouver leur place

    Elles doivent être portées en permanence à l’exception des repas.
    Elles demandent bien sûr quelques jours d’adaptation (en particulier pour l’élocution), mais sont ensuite très bien tolérées
    Elles n’engendrent aucune douleur.

    Guide de croissance (Activateur volontaire)

    Deux plaques d’expansion, dites de PLANAS, sont reliées entre elles par des tiges de croissance permettant d’avancer volontairement la mandibule et donc d’activer sa croissance insuffisante en étirant les fibres musculaires, ce qui permet de d’avancer la mandibule et de libérer l’articulation avec la base du crâne.

    De petits vérins médians permettent aussi d’élargir les mâchoires si cela est nécessaire.

    Il doit être porté en permanence à l’exception des repas.
    Il demande bien sûr quelques jours d’adaptation (en particulier pour l’élocution), mais est ensuite très bien toléré.
    Il n’engendre aucune douleur.

    CARRIERE Motion

    Dans le cas très courant où un patient présente une mandibule en retrait et un décalage entre les arcades dentaires dans le sens antéro-postérieur, cet appareil peut être installé sur les canines et les premières molaires supérieures.

    Un arc est fixé sur deux bagues collées sur les molaires inférieures.

    Des élastiques sont à installer entre les canines supérieures et les molaires inférieures et doivent être portés 22h/24.

    Un éducateur fonctionnel peut être porté en parallèle pour favoriser la respiration par le nez et une bonne position de la langue.

    Cela permet de retrouver de bonnes relations entre mâchoire supérieure et inférieure.

    Educateurs fonctionnels

    Les éducateurs fonctionnels sont des gouttières souples dont le choix varie en fonction de l’âge de l’enfant et de la correction souhaitée.

    Ces gouttières se portent le jour en regardant la télévision, en jouant sur l’ordinateur ou la tablette, en lisant, en faisant les devoirs et la nuit pour dormir.

    Le port de la gouttière s’accompagnera d’exercices simples.

    Les méthodes, techniques et matériaux utilisés sont à la fois compatibles avec l’organisme et inoffensifs aussi bien pour la bouche que pour le corps tout entier (absence de phtalates et de bisphénol).

  • >Aides d'autres intervenants

    En complément de l’orthopédie et de l’orthodontie fonctionnelle, on fait appel à d’autres spécialistes :

    • L’ O.R.L. d’abord qui, en cas de respiration buccale, vérifiera s’il n’y a pas d’obstruction à la respiration nasale (amygdales ou végétations hypertrophiques par exemple). Si c’est le cas, une intervention est efficace pour que le traitement d’orthodontie puisse être efficace, mais aussi pour éviter la survenue d’un syndrôme d’apnée du sommeil.
    • Le kinésithérapeute spécialisé va pouvoir dans certains cas prendre en charge la rééducation fonctionnelle de la respiration, de la langue, des articulations temporo-mandibulaires et de la phonation
    • L’ostéopathe va pouvoir libérer des blocages ostéo-articulaires qui viennent entraver le bon déroulement du traitement, et pourra aussi aider le patient à diminuer d’éventuelles tensions générées par le traitement